Je dois travailler, je n'ai pas le choix... { PV Luna }

Valérianne Laetitia Brooks et Luna Lovegood

Septième année. Ces deux mots voulaient dire beaucoup pour la plupart des étudiants de Poudlard ayant atteint leur majorité, soit l’âge de dix-sept ans. La septième année représentait les dix derniers mois restants à Poudlard avant d’entreprendre des études supérieures, ou bien se rendre sur le marché du travail. Aussi, la septième année ramenait les pensées à un autre mot, un acronyme plutôt : ASPIC. Ces examens, qui auraient lieu à la fin de l’année, joueraient un rôle majeur sur l’obtention de leur diplôme. Les rumeurs voulaient que ces examens soient encore plus difficiles et exigeants que les BUSE, les tests passés en cinquième année.

BUSE, ASPIC, Examen régulier, Laetitia ne voyait pas vraiment la différence. Peu importe le niveau de difficulté de l’examen, Lae’ avait été entraînée à avoir une note excellente, si ce n’était pas la perfection. Cette mentalité, c’est sa mère qui l’avait développée dans son esprit, au moyen de torture horrible. La pire d’entre toutes fut probablement lorsqu’en première année, Lae’ obtint un « Piètre » à un examen d’histoire de la magie, la matière qu’elle déteste toujours le plus aujourd’hui. Depuis ce temps, jamais elle n’a eu une note plus basse qu’ « Acceptable » et ce, même si elle s’était détachée de l’emprise terrible que sa mère exerçait sur elle. Les cheveux bruns et son appartement isolé ne faisaient que confirmer son indépendance complète.

Malgré tout, la demoiselle gardait quelques séquelles des dix-sept années passées avec Lilian Wilkinson, qui avait toujours tout fait pour que sa fille réussisse le mieux possible, de la mauvaise manière, bien évidemment. Même si elle était assez intelligente pour compléter ses devoirs de préparation aux ASPIC sans difficultés, ni même sans trop réfléchir, Laetitia sentait tout de même le besoin de les faire, ces devoirs, elle avait l’impression que sa mère, présente par une voix dans son esprit, venait lui crier de les faire, que si elle ne les faisait pas, elle risquait de lui faire honte en ayant un mauvais résultat, ou bien une retenue.

C’est donc par un dimanche pluvieux que Valérianne Laetitia décida finalement de faire ces devoirs, ne pouvant pas aller contre la volonté de sa mère alors que celle-ci ne pouvait pas savoir si sa fille faisait réellement son devoir ou non. Laetitia avait choisi une journée plutôt pluvieuse, ce qui ne pourrait pas la pousser à les lâcher. Elle irait s’enfermer dans la bibliothèque pendant quelques heures, et ainsi, elle aurait la paix jusqu’au lendemain soir, là où les professeurs leur auraient donné de nouveaux travaux, ceux-ci tenant fermement à ce que les étudiants passent ces examens importants pour leur avenir.

Arrivée à la bibliothèque après avoir monté cinq étages à partir de sa salle commune, Laetitia se rendit d’un pas décidé vers le fond de la grande salle remplie d’étagères et de tables qui permettaient aux élèves de travailler. Pour bien faire ses devoirs, il fallait qu’elle s’isole, qu’elle ne se laisse pas déconcentrer par quoi que ce soit, sinon, c’était perdu, sa mère pourrait lui envoyer un hibou pour lui laisser savoir son mécontentement. En fait, Laetitia ne savait pas si elle le ferait encore maintenant que sa fille avait quitté la demeure familiale, mais Lae’ avait un doute que cruelle comme elle était, elle pourrait parfaitement le faire. La demoiselle qui avait récemment teint ses cheveux en brun ouvrit alors son manuel de métamorphose, déroula un morceau de parchemin devant elle et commença à écrire dessus avec sa plume, sa vieille plume qui lui servait depuis maintenant sept ans.