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| harlow micah, uc. | |
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H. Micah Simmons
messages : 156 date d'inscription : 15/08/2009 âge : 30 baguette magique : bois d'aulne, plume de phénix, trente-trois centimètres exactement, souple, parfaite pour la métamorphose. maison ou profession : serdaigle, septième année. animal de compagnie : ben, son rat d'égout et ses poissons rouges.
| Sujet: harlow micah, uc. Ven 21 Aoû - 19:55 | |
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- Spoiler:
who are you, in real life ? » prénom, pseudonyme : louise âge : bientôt quinze ans comment avez-vous découvert le forum ? : ahaa (a) que pensez-vous du forum ? : voir au-dessus fréquence de connexion : normalement tous les jours code du règlement : je sais pas, mais honnêtement, les règlements de ziel, je les connais par cœur
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| | | H. Micah Simmons
messages : 156 date d'inscription : 15/08/2009 âge : 30 baguette magique : bois d'aulne, plume de phénix, trente-trois centimètres exactement, souple, parfaite pour la métamorphose. maison ou profession : serdaigle, septième année. animal de compagnie : ben, son rat d'égout et ses poissons rouges.
| Sujet: Re: harlow micah, uc. Ven 21 Aoû - 20:21 | |
| let me introduce myself » © Sugarfall simmons est un nom que vous n'avez aucune chance de trouver dans la liste des anciens préfets de poudlard, dans un livre d'histoire de la magie, ni même dans la liste des tous les sorciers répertoriés. car, en effet, le père dont micah à reçu le nom de famille était un moldu. ça ne gêne en rien le garçon d'être un sang mêlé ; il ne voit d'ailleurs même pas l'intérêt de le préciser. bref, pour continuer à analyser l'identité du jeune garçon de dix-sept ans, il faut que vous sachiez que très peu de gens connaissent le véritable prénom de micah : harlow. mais, jugeant que ce prénom était pour les filles, il s'est rabattu sur son second nom, qu'il préfère de loin. ça n'empêche pas ses amis et ses parents de lui trouver quelques surnoms, tels que mike, ou may, bien qu'il préfère qu'on utilise son prénom. micah vit donc en plein centre de londres, avec ses parents, et c'est d'ailleurs là qu'il a vu le jour – le premier juillet de l'année mille neuf cent septante-neuf, il a poussé son premier cris dans un hôpital moldu londonien. sa mère étant une sorcière, il a toujours su qu'il irait un jour à poudlard. pourtant, ça ne l'a pas empêché de s'émerveiller durant des jours devant la baguette qui fut sienne à ses onze ans. bois d'aulne, plume de phénix, trente-trois centimètres exactement, souple, parfaite pour la métamorphose. c'est ce qu'avait décrété monsieur ollivander, bien que micah n'aie jamais comprit quelle différence il y avait entre tous les éléments qui faisaient les baguettes. avec cette baguette, il a apprit bon nombre de choses, dont le patronus ; sortilège qui le fascine. c'est en début de sixième année – il y a un an – qu'il a réussit à en créer un vrai, un corporel. depuis, il prend toujours la forme d' un loup. c'est d'ailleurs lors de cette même année que micah a fait l'acquisition de son compagnon ; ben-le-rat, un rongeur des égouts au pelage brun, qu'il emmène partout, fourré dans sa poche ou un peu partout sur lui, en fait. © Sugarfall matière(s) préférée(s) : c'est bien connu, les serdaigle aiment les cours. micah n'échappe pas tout-à-fait à la règle, car il n'a pas vraiment de matière préférée. il se régale toujours d'apprendre quelque chose de nouveau, dans quelque matière que ce soit. mais s'il devait vraiment en élire une, voire deux, ce serait les potions et la métamorphose. il aime beaucoup aussi l'astronomie, et presque autant l'arithmancie. bref, pour lui, – presque – toute matière à son importance. matière(s) détestée(s) : si micah n'a pas de préférence, il n'a, en revanche, aucune difficulté à choisir la matière qu'il déteste : la divination. de un, car il trouve ça ridicule et de deux, parce qu'il est complètement nul. la seule chose dont il soit sûr en regardant dans les feuilles de thé, c'est qu'il ne pourra plus jamais boire ce breuvage de sa vie ! il n'aime pas trop l'histoire de la magie non plus, mais rien n'égalera jamais la répugnance qu'il a pour la divination. résultats aux BUSES : - Citation :
HARLOW MICAH SIMMONS A OBTENU :
| | | | | | Astronomie : Divination : Sortilèges : Défense contre les Forces du Mal : Arithmancie : Botanique : Histoire de la Magie : Potions : Métamorphose : | | | O D O E E O E O O |
résultats aux ASPICS :
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| | | H. Micah Simmons
messages : 156 date d'inscription : 15/08/2009 âge : 30 baguette magique : bois d'aulne, plume de phénix, trente-trois centimètres exactement, souple, parfaite pour la métamorphose. maison ou profession : serdaigle, septième année. animal de compagnie : ben, son rat d'égout et ses poissons rouges.
| Sujet: Re: harlow micah, uc. Ven 21 Aoû - 21:40 | |
| © Sugarfall description physique : d'une vue d'ensemble, il faut avouer que micah ne manque pas de charme. de grande taille, environ un mètre quatre-vingt-cinq, et de carrure mince, il n'a pas besoin de pectoraux gros à en déformer ses tee-shirts pour inciter au respect, son regard intelligent et pénétrant suffit. en effet, le garçon n'est pas particulièrement musclé, ni basé. il s'en fiche un peu, d'ailleurs, considérant qu'être un maigrichon futé est toujours mieux que d'être un monstre de muscles sans cerveau – raisonnement typique des serdaigle. micah a la peau naturellement halée, il tient ça de son père, qui a de vagues origines italiennes. aux extrémités de ce corps bronzé et élancé, deux bras aux muscles respectables terminés par des mains aux longs doigts fins, deux jambes taillées pour la vitesse aux pieds chaussant du quarante-trois. avouons-le, jusque là, micah un garçon assez banal, pas de quoi se retourner dans la rue. mais je vous invite à observer son visage d'un peu plus près, ce qui vous pousserait à certainement revoir l'avis que vous vous faisiez de lui, jusqu'à présent. les traits fins mais prononcés, une chevelure brune complètement hérissée, comme s'il avait mit ses doigts dans une prise électrique, un regard marron à l'éclat tantôt enfantin, tantôt mature, enfoncé dans de grandes cernes foncées et surmonté de sourcils parfaitement dessinés, des lèvres galbées et roses et des joues creuses ; l'un dans l'autre, un très beau visage. question vêtements, micah n'est pas du genre difficile : lorsqu'il est chez lui, il s'habille de la première chose qu'il attrape. sa garde-robe n'est pas immense, de toute façon, et il a toujours eu des gouts plutôt classique. la mode, les accessoires, les marques, tout ça, c'est pas son truc. il fait partie des garçons à détester faire les magasins et à qui la perspective d'essayer des habits donne des boutons ! du coup, son style vestimentaire s'étend des chemises à carreaux aux tee-shirt à courtes manches unis, passant par les chemises unies et les tee-shirt à slogans ou dessins. du côté des pantalons, un jean fait neuf cas sur dix l'affaire. cela reste toujours dans les tons sombres et passe-partout, cependant ; noir, gris, brun. pour accompagner le tout, une paire de baskets de ville et un blouson en cuir brun ou noir. rien de bien compliqué ! il est rare qu'il laisse les filles indifférentes, et il aime en jouer, n'hésitant pas à utiliser son charme pour arriver à ses fins. particularités : il a une cicatrice sur la pommette droite qu'il a depuis qu'il a tenté de grimper sur le toit de chez lui, lorsqu'il avait neuf ans. rien de spécial, à part ce petit détail. description psychologique : micah, vu par lui-même ; « vous voulez que je vous raconte ce que je pense de moi-même ? ouuuuuais, vous êtes un marrant, vous, hein ! ben, comment je me vois... je me vois pas très bien, en fait. je pense que je suis gentil, quand même.. non ? c'est drôle d'être gentil, pis c'est moins fatiguant que d'être méchant. c'est pas marrant d'être méchant, parce personne veut être ton ami... mais si vous me croyez pas, demandez à ma pote kelys, elle vous dira que c'est vrai ! tiens, à propos. vous connaissez kelys ? c'est elle qui vous envoie ? elle est cool, hein ? » euuh, ouais, c'est bon, micah, on va continuer sans toi, retourne à tes seringues... soyons sérieux deux minutes ; en toute objectivité, micah est vraiment quelqu'un de sympa et d'assez drôle. ses potes sont toujours entrain de rire quand il lâche des feintes – souvent pas drôles. c'est souvent difficile de se faire une idée de son caractère, parce qu'il change constamment d'humeur. c'est dans le genre là, il est adorable, souriant, comme à son habitude, mais dans deux minutes et trente-sept secondes, il sera entrain de râler et de casser les gens qui auront la folie de lui adresser la parole ! parce que oui, attention, il est vraiment très ironique comme garçon. pour lui, c'est tellement plus marrant de répondre pleins de sarcasmes plutôt qu'une petite réponse toute gentille, toute mignonne ! autre caractéristique ; il peut péter une durite en deux secondes mais, de façon très contradictoire, il est super gentil, normalement. ça, c'est parce qu'il est très colérique. il le sait, on le lui répète assez souvent. bon, le côté positif, c'est qu'il ne se vexe pas facilement. du coup, pour l'atteindre, il faut vraiment y aller ! pour continuer dans ses horribles défauts qui vous feront partit en hurlant comme des perdus, sachez mes chers frères, mes chères sœurs, qu'il est horriblement flemmard. et oui ! c'est pas parce qu'il est à serdaigle qu'il aime se plonger dans le travail pendant des heures pour autant. je vous jure que pour lui, rien ne vaut une bonne sieste entre deux cours. sinon, ses potes vous diront sûrement qu'il a tendance à être super-solitaire et hyper-secret. et beaucoup trop fier, aussi. d'accord, il n'aime pas trop être entouré de vingt copains en même temps et, d'accord, il déteste confier ce qu'il ressent et tout ça, mais bon, chacun ses trips, hein ? personnellement, il n'aime pas que tout le monde sache ce qu'il pense, après vous vivez votre vie, exposez-vous à qui bon vous semble ! allez savoir si c'est un défaut ou une qualité, mais il a toujours été un gars très franc. autant il déteste être deviner et dire ce qu'il ressent, autant il n'a aucune difficulté à dire leurs quatre vérités aux gens. et tout ce qu'il dit, il le pense, c'est ça la vrai franchise. il parait aussi que c'est un garçon très mystérieux. juste parce qu'il ne va pas chialer sur l'épaule d'un inconnu dans le rue.. eh ben oui, il est indépendant, et il en est totalement fier ! il déteste quand on lui donne des ordres et comptez pas sur lui pour obéir, sauf s'ils sont justifiés. et là, il veut toujours la connaître, la justification. alors tu te tais ou tu lui expliques, point barre crochet. ce point est d'ailleurs intéressant à aborder car micah, depuis qu'il est petit garçon, pose toujours tout pleins de questions – c'est sans doute ce qui l'a mené à serdaigle, d'ailleurs – et ne cède que lorsqu'il comprend. et il veut tout comprendre. que ce soit de la philosophie, des questions de rhétorique, de la physique ou même de la magie, il déteste ne pas avoir d'explications à un quelconque phénomène. si ce trait de caractère fait le bonheur de son père, il exaspère en revanche beaucoup sa mère, qui s'énervait dès que son fils voulait connaître le motif d'une consigne avant de l'appliquer. heureusement, mêlant cette curiosité exagérée à une grande intelligence, il comprend souvent tout très vite. en effet, il a l'esprit très vif et les connections, les liens se font très vite, dans son esprit. il sait associer plusieurs éléments en un temps record pour trouver la solution. depuis qu'il est gamin, micah a toujours fait preuve d'une loyauté à toute épreuve envers les gens qu'il aime – la trahison est une des pires choses au monde, à ses yeux. du coup, il peut faire preuve d'un courage extraordinaire, lorsqu'il ne faut. s'il est loyal envers les autres, il l'est aussi envers lui-même ; d'une intégrité à toute épreuve, il est tout sauf influençable. personne n'est jamais arrivé à lui tourner le bourrichon, et ce n'est pas demain la veille que ça arrivera ! sans prétention – car micah est très humble – il faut avouer qu'il a un certain succès auprès de la gente féminine. il aime séduire, il aime les filles, il aime tout ça. d'après son entourage, c'est un véritable tombeur ; lui, préfère se considérer comme quelqu'un qui aime innover. Restons poli, en gros... en fait, étant quelqu'un d'assez extraverti, il n'a jamais eu beaucoup de mal à aborder les filles. après, c'est son charme fait le reste. mais ne tombez pas dans le panneau, son ouverture d'esprit et son aisance à aller voir les gens ne fait pas tout. c'est souvent sa drogue qui l'aide. car sous ses apparences de gentil serdaigle, micah est un véritable démon aux veines remplies de substances illicites et aux pupilles constamment dilatées. ce garçon est, en réalité, un beau junkie. c'est de là que lui est venue l'idée des poissons rouges – il a une dizaine d'aquarium dans sa chambre contenant chacun deux à cinq poissons. il donne d'abord ce qu'il veut essayer à un de ses poissons et, si le pauvre animal succombe, il jette sa trouvaille à la poubelle. parfois, il partage avec eux pour le plaisir, mais c'est plus rare. micah est souvent en pleine descente, même en cours. n'essayez même pas d'imaginer combien de convocations chez son directeur de maison et de retenues il a déjà eu à cause de ça, vous feriez une attaque. mais il aime ça, c'est tout. qualités et défauts : curieux – vif – colérique – aux humeurs très changeantes – ironique – aime trop les filles – junkie – gentil – flemmard – difficile à vexer – loyal – intelligent – intègre – humble – fier – mystérieux – souriant – extraverti – secret – indépendant – franc – solitaire – courageux. passes-temps : poser des questions ; comprendre les réponses ; comprendre tout court ; la lecture ; l'écriture ; la gymnastique acrobatique ; se lancer dans des joutes verbales interminables ; apprendre le wing chun, la capoeira et le shaolin du nord ; apprendre les langues étrangères comme le français, le japonnais, l'hébreu et l'espagnol ; résoudre des énigmes comme celles du F.B.I ; le dessin ; la musique ; dormir ; réfléchir ; se perdre dans ses pensées ; rire ; faire des batailles d'eau ou de neige avec les potes ; les filles ; baiser ; s'évader ; prendre des choses pour pouvoir le faire ; se faire engueuler par un prof déçu de le voir arrivé en pleine descente en cours ; dormir ; se griller une clope ; s'assoir dans le parc et en arracher l'herbe ; faire cramer des trucs avec un briquet ; entraîner des rats à devenir clown ; lancer des pierres sur les chats à longs poils noirs et aux pattes blanches.
Dernière édition par H. Micah Simmons le Lun 24 Aoû - 22:52, édité 19 fois | |
| | | H. Micah Simmons
messages : 156 date d'inscription : 15/08/2009 âge : 30 baguette magique : bois d'aulne, plume de phénix, trente-trois centimètres exactement, souple, parfaite pour la métamorphose. maison ou profession : serdaigle, septième année. animal de compagnie : ben, son rat d'égout et ses poissons rouges.
| Sujet: Re: harlow micah, uc. Sam 22 Aoû - 14:50 | |
| this is my life, my family » © Sugarfall famille : bien qu'il soit né d'une mère au sang pur et d'un père moldu, micah ne s'est jamais considéré comme un « sang-mêlé ». de un parce qu'à son avis, un sang-mêlé ça n'existe pas – dans son esprit, seuls existent les moldus et les sorciers – et deux deux, parce qu'il aime trop ses parents pour se le permettre. parlons-en un peu, de ses parents, d'ailleurs. tous deux sont très jeunes ; lily simmons – liliane meadow, de son prénom entier et de nom de jeune fille –, âgée de trente-cinq ans, a en effet eu son fils à dix-huit ans à peine et noah simmons, de deux ans l'aîné de sa femme. ces deux-là forment le genre de couple qu'on ne s'attend pas du tout à voir. s'ils sont très différents physiquement, ils sont également complètement opposés mentalement. d'ailleurs, micah tient tout de son père, autant le physique que le mental. lily est le genre de femme plutôt aimante et très protectrice, avec une touche d'autorité dans le regard, tandis que noah est très relax, plus pote que père, qui rêve d'aventure. depuis toujours, c'est avec ces deux parents qu'il vit, en plein centre de londres – c'est-à-dire très loin de ses grands-parents maternels qui vivent en Irlande et de ses grands-parents paternels qui vivent à edimbourg. tout comme ses parents, micah est fils unique, ce qu'il a toujours regretté. il a bien quelques cousins, dispersés de ci, de là, dans toute la grande-bretagne, mais il n'en aime aucun suffisamment pour occuper la place vacante de petit frère ou petite sœur. histoire :Enfance, part 1. Maison Simmons. Londres, Angleterre. Douze mars 1987. lily ▬ Harlow, je t'ai déjà dit que je ne voulais pas de ça ici ! Le petit garçon à la chevelure brune et aux traits fins et séduisants ne lui prêta aucune attention et se contenta de faire passer, pour la énième fois, un raton au pelage brun à travers ce qui ressemblait à un minuscule cerceau de fortune, qu'il avait confectionné avec du fil de fer. Il était assit sur le sol du living-room, jambes légèrement pliées devant lui, enfermant ainsi le rat et son matériel entre ses jambes. Pour la quatre-vingt-deuxième fois depuis le début de l'exercice, le raton, qui avait l'air exténué, sauta à travers le cerceau en fil de fer. Le garçon eu un sourire radieux et éclata d'un rire joyeux. micah ▬ Bravo Lola, t'es trop forte, bientôt tu vas devenir célèbre ! La jeune femme qui avait, visiblement, interpellé le garçon parut outré d'être ainsi ignorée. Enfin quoi, elle était sa mère, non ? Pourquoi en faisait-il toujours à sa tête, pourquoi n'écoutait-il jamais ? Il n'avait que huit ans et il s'entêtait déjà à jouer les rebelles ! Elle soupira, avant de s'approcher d'un pas vif, se dressant de toute sa hauteur devant son fils, et de repartir à la charge. lily ▬ Mais tu vas répondre, Harlow, petit malpoli ? Je ne t'ai pas éduqué comme ça ! Sans succès. lily ▬ Par la barbe de Merlin, Harlow Micah Simmons, je vous ordonne de me regarder quand je vous parle ! Enfin, le garçon leva la tête et braqua son regard vif et intelligent dans celui, sévère, de sa mère. Aussitôt, il sut qu'il pouvait dire adieu à sa journée sur le Chemin de Traverse du lendemain. Tan pis, il continuerait jusqu'à ce qu'elle comprenne. micah ▬ Qu'est-ce qu'il y a, m'man ? La mâchoire de Lily sembla se décrocher sous le choc. Elle bredouilla quelque chose d'incompréhensible avant de se ressaisir. Elle redressa les épaules, prit une profonde inspiration, essayant tant bien que mal de conserver son calme. lily ▬ Ce qu'il y a, petite canaille, c'est que ça fait deux heures que je t'appelle et que tu fais semblant de ne pas m'entendre ! Il feignit la surprise, un étonnement bien trop sincère pour être vrai illuminant ses grands yeux d'enfant. Lily, quant à elle, haussa les sourcils, l'air railleuse. Ce rictus sarcastique rajeunissait encore plus ses vingt-six ans. À cet instant précis, il était à la fois difficile et systématique de se dire que la jeune femme était la mère du garçon ; leur lien de parenté était très ardu à déceler dans leurs physiques respectifs – elle, petite et menue, une longue chevelure blonde et ondulée encadrant un visage pâle, ouvert et enfantin, faisait un peu penser à Alice aux Pays des Merveilles. Lui, grand pour son âge, mince, si pas maigre, une tignasse de cheveux bruns et fous mettant en valeur sa peau hâlée, ses yeux foncés et ses joues creuses – et pourtant, ils se ressemblaient d'une façon frappante. micah ▬ Mais non, moi je m'appelle Micah, pas Harlow. Tu te souviens ? Cette dernière question quelque peu ironique, additionnée au regard innocent et faussement étonné de Micah firent abandonner Lily. Un bras croisé sur sa poitrine, l'autre main se pinçant l'arête du nez, les yeux clos, elle secoua vaguement la tête de gauche à droite, style « il est vraiment irrécupérable, celui-là ». Elle savait que son jeune fils n'appréciait pas le prénom qu'elle lui avait donné, mais tout de même. De là à ne même pas répondre lorsqu'on le gronde, il ne fallait pas pousser. Mais, ayant mis au monde le garçon, elle connaissait mieux que quiconque son caractère entêté et, bien qu'elle ai dix-huit ans de plus que lui, elle ne parviendrait jamais à le faire changer d'avis. Parfois, elle se surprenait à se demander lequel des deux était l'adulte. lily ▬ Très bien, Micah ! Maintenant que tu m'as appris ton prénom – que je t'ai trouvé d'ailleurs –, fais sortir ce rat d'ici, c'est sale. Sur le coup, Micah perdit de sa superbe. Ses traits s'affaissèrent et il contempla sa mère durant une minute entière, scrutant le moindre des détails de son visage, y cherchant la confirmation qu'elle allait, dans un instant, lui faire son grand sourire qu'il aimait tant, et lui dire qu'elle plaisantait. Il n'y avait aucune faille sur laquelle il avait une chance d'argumenter, malheureusement. Il finit par baisser les yeux vers Lola La Rate qui grignotait de la poussière, le regard triste. D'une poigne douce et protectrice, il saisit la rate, puis se redressa et avança jusqu'à la baie vitrée qui menait au jardin. Le temps se montrant généreux, ces jours-ci, la baie vitrée donnant sur le petit jardin de derrière était grande ouverte, et Micah n'eut qu'à se glisser dans l'ouverture pour sentir le soleil lui réchauffer immédiatement les joues. Il s'éloigna jusque dans le fond du jardin pour aller s'agenouiller devant la haie qui séparait la propriété de la route, serrant toujours entre ses mains tremblantes la petite rate qui se tortillait, comme si elle s'inquiétait de la tête que faisait son maître. Après avoir accorder au petit rongeur une dernière caresse, le garçon se baissa et le posa délicatement sur la terre. micah ▬ Longue vie à toi, Lola.. Le chagrin se lisant sur ses traits, il se redressa, le regard vrillé sur sa rate, puis fourra ses mains dans ses poches et tourna les talons, l'air morose.
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| | | H. Micah Simmons
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| Sujet: Re: harlow micah, uc. Sam 22 Aoû - 23:47 | |
| Enfance, part 2. Maison Simmons. Londres, Angleterre. Quatorze mars 1987. Noah Simmons avait étendu une couverture sur la pelouse du jardin de chez lui, profitant du temps étonnement beau pour le mois de mars pour s'installer dans l'herbe et lire tranquillement son livre. C'était sans compter son fils adoré qui ne prit même pas la peine de le laisser terminer sa page avant de lui sauter sur le dos. Sous le choc, Noah avait été emporté en avant et s'était retrouvé couché le nez dans l'herbe, un gamin de huit ans assit sur le dos, répétant inlassablement et gaiement la même litanie. micah ▬ Papouuuunet ! Le prof de wing chun il m'a félicité ! Tu veux voir comment je suis super fort ? La « papouuuunet » en question grommela un instant, agacé d'être ainsi dérangé. Son visage perdit toute colère, cependant, lorsqu'il croisa le regard de son fils et constata à quel point il avait l'air heureux. Il lui rendit son sourire et se rassit, en même temps que Micah se relevait. noah ▬ Allez vas-y, montre moi ça. Passèrent quinze minutes durant lesquelles Noah regarda inlassablement son fils lui montrer les mouvements de wing chun tout en les lui expliquant – bien qu'il n'y comprenne rien et que, d'ailleurs, il s'en fichât pas mal. Mais, malgré le fait qu'il n'accordait strictement aucune attention à ce sport de combat qu'il avait autorisé Micah à pratiquer, il aurait put rester assit là, à contempler le fruit de son amour pour sa femme pendant des heures, sans ressentir le moindre ennui. Il l'aimait tant qu'il se demandait encore comment il avait put vivre vingt longues années sans cet élément qu'il savait désormais essentiel à sa survie. Le garçon, qui avait enfin finit par se fatiguer, se laissa tomber, à côté de son paternel, qui se replongeait déjà dans son livre. A présent, Micah était allongé dans l'herbe, bras et jambes tendues et écartés, tel un ange dessiné dans la neige. Il avait les yeux fermés et les traits apaisés, profitant des bienfaits du soleil sur sa peau déjà matte. Le garçon ne se rendit pas vraiment compte qu'il s'était endormi mais, lorsqu'il rouvrit les yeux, le sommeil lourd et inattendu dont il émergeait à peine ne l'empêcha pas de remarquer un détail qui le fit froncer des sourcils. L'intéressé baissa les yeux vers lui en émettant une espèce de grognement en guise de réponse. Micah leva le doigt, désignant le ciel – et plus précisément la petite bande d'une demi-douzaine de volatiles qui traversait le fond bleu et blanc de l'univers. À son tour, l'homme redressa la tête. micah ▬ Pourquoi les nuages vont dans un sens et les oiseaux dans l'autre ? Noah ne put s'empêcher d'éclater de rire devant le sérieux dont son fils faisait preuve. En l'entendant, Micah ne tenta même pas de retenir la grimace qui lui venait. Il adorait son père et, si ce dernier était beaucoup plus réceptif à ses questions souvent étranges et farfelues que sa mère, ses réactions l'embêtait parfois tout autant que le mutisme ou l'étonnement de Lily. Cependant, il attendit patiemment que son père ne se décide à coopérer. noah ▬ Il y a deux réponses à cette question, comme à toutes les questions. Celle du savant et celle du poète. Laquelle veux-tu ? Le garçon répondit sans hésiter une fraction de seconde. Noah sourit, il s'attendait à cette réponse. noah ▬ Laquelle veux-tu en premier ? Micah se détendit ; son père allait lui répondre. Sur cette question-là, en revanche, il du réfléchir, hésitant entre la raison et le rêve, entre le cerveau et les tripes. L'homme acquiesça avant de se plonger dans ses pensées, suivant le vol des oiseaux des yeux. noah ▬ Les nuages vont dans le sens vers lequel souffle le vent. Ils n'ont pas le choix ; ils sont trop légers pour pouvoir résister à la force qui les pousse de ce côté-là. Les oiseaux, en revanche, ont choisit d'aller dans l'autre sens, simplement pour retourner dans leur pays d'origine, maintenant que l'hiver est passé. Qu'il se trouve du côté opposé à celui où le vent cesse de souffler n'est que le fruit du hasard. Micah médita ces paroles pendant quelques secondes, tentant vainement de se représenter cette force qui forçait les nuages à aller là où elle voulait les entraîner. Il se sentit légèrement peiné pour ces pauvres nuages qui étaient tellement incapables de se défendre, qu'ils n'avaient pas la possibilité d'aller là où ils avaient envie. Lorsqu'il fut sûr d'avoir complètement analyser la réponse – ou du moins, autant que le permettait son esprit d'enfant de huit ans –, il demanda à son père de lui offrir la réponse du poète – celle qu'il préférait. noah ▬ Les oiseaux sont libres, ils décident seuls de leur destin. S'ils volent à contre sens des nuages, c'est parce qu'ils aiment se jouer d'eux, en leur montrant que malgré la force du vent qui devrait les entraîner, ils vont où ils veulent quand ils veulent. Alors ils rient. Tu les entend ? Tu entend comme ils se moquent bien des nuages ? Micah referma les yeux et se figea. Son père savait, il s'était tu, lui aussi. Dans le jardin, on entendait plus rien, si ce n'est l'écho des rares voitures qui, de temps en temps, venaient perturber le calme, d'un coup d'accélérateur donné sur le bitume de la route. Mais le garçon était trop plongé dans ses songes, la tête dans le ciel, parmi les oiseaux, que pour faire attention à ce son tristement banal. À force, il n'entendait presque plus les véhicules et les passant qui longeaient le trottoir, derrière la haie, si ce n'est pendant la nuit, lorsqu'il ne pouvait faire autrement. C'est là qu'un son inédit, beau à en pleurer, se fraya un chemin jusqu'à sa conscience. Un sourire béat se peignit sur le visage de Micah. Noah eu un sourire de satisfaction. C'était une véritable bonheur que Micah ne soit pas aussi étriqué d'esprit que l'était malheureusement sa mère. Il était plus comblé qu'il n'aurait pu le dire. Si, avec sa femme, il pouvait parler de choses et d'autres, il y avait certains domaines dans lesquels il était totalement déplaisant de discuter avec elle. C'est pourtant ça avait été un véritable soulagement de constater qu'au fur et à mesure qu'il grandissait – bien qu'il n'eût même pas dix ans –, Micah développait une façon de pensée, un esprit plus proche du sien. Alors, Micah eu un cri de stupeur. Noah tourna brusquement les yeux dans la direction opposée à celle vers laquelle Micah reculait, le visage figé dans un masque d'horreur désespérée. Une silhouette fine au pelage noir et aux quatre pattes blanches traversait d'un pas souple et rapide le jardin. Au début, il ne comprit pas pourquoi le garçon s'affolait comme ça, mais lorsqu'il aperçut le petit être brun à la longue queue grise, semblable à un vers de terre, le cri de Micah devint inutile. En effet, Micah l'avait reconnue dès qu'il avait posé les yeux sur elle. La petite tache noire autour de son œil gauche lui avait sauté aux yeux, ce qu'il regrettait. Une brusque colère souffla son chagrin. Il se releva d'un bond tout en saisissant une petite pierre qui traînait dans l'herbe. Il la lança de toute ses forces sur le chat, qui sursauta et lâcha sa proie, lançant un regard mauvais à Micah, qui se baissa pour ramasser une autre pierre. Lorsqu'il lui envoya le deuxième caillou dessus, le chat se précipita sous la haie, essayant d'éviter les projectiles qui ne tardèrent pas à fuser. micah ▬ T'as tué Lola ! Sale chat, t'as tué ma Lola ! Il se précipita sur le petit corps ensanglanté qui gisait sur la pelouse, de grosses larmes brulantes roulant sur ses joues creuses. Délicatement, il la déposa dans ses mains mises en coupe. Noah s'accroupit derrière lui, le prit par les épaules et le serra légèrement contre lui. noah ▬ Mike, ne pleure pas. Sois fort, dis-toi qu'elle a eu une belle vie. lily ▬ Qu'est-ce qu'il se passe ? Lily, alertée par les éclats de voix, s'était précipitée sur la terrasse qui séparait la baie vitrée du jardin, le regard inquiet. Elle voulut s'approcher de son fils, lorsqu'elle remarqua qu'il pleurait, mais il se dégagea et la fusilla du regard, brandissant le raton devant son nez. micah ▬ Regarde un peu ! Elle est morte, c'est ta faute ! C'est toi qui m'a dit de la mettre dehors ! Tu es contente, maintenant ? La jeune femme reste coite, le regard rivé sur le cadavre de l'animal adoré de son fils. Ce dernier, qui, visiblement, prit très mal ce silence, se releva d'un bond, comme si son derrière avait été muni d'un ressort, passa sous le nez de sa mère et se précipita dans sa chambre en hurlant et en pleurant.
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| | | H. Micah Simmons
messages : 156 date d'inscription : 15/08/2009 âge : 30 baguette magique : bois d'aulne, plume de phénix, trente-trois centimètres exactement, souple, parfaite pour la métamorphose. maison ou profession : serdaigle, septième année. animal de compagnie : ben, son rat d'égout et ses poissons rouges.
| Sujet: Re: harlow micah, uc. Dim 23 Aoû - 22:36 | |
| Adolescence, part 1. Centre ville. Londres, Angleterre. Trois janvier 1992. justin ▬ Te fous pas de moi, t'es qu'un gosse, j'suis sur que t'as même pas assez d'argent pour me payer. L'adolescent, adossé au muret froid et humide qui entourait Hyde Park, jeta un coup d'œil suspicieux à Micah, qui se tenait debout devant lui, les mains fourrées dans les poches de son blouson de cuir, le regard neutre. Il avait dix-sept ans, vingt centimètres et quinze bons kilos de plus que ce gamin qui se présentait devant lui. Autrement dit, il n'avait aucune chance de l'entuber. Pourtant, il semblait étrangement confiant. La nervosité ne se lisait aucunement dans ses traits, ni dans ses yeux, et c'était ce qui avait poussé Justin à accepter de lui répondre. Cependant, lorsqu'il lui avait fait part de ce qu'il voulait – et il n'avait pas tourné autour du pot –, l'agacement avait remplacé la curiosité. Cette réplique exaspérée tira un soupire impatient à Micah. micah ▬ Fais pas chier, j'ai du blé et toi, t'as ce que je veux, alors qu'est-ce que ça peut te faire, l'âge que j'ai ? Justin se renfrogna, pressé d'en finir avec ce client particulièrement bizarre. Autant refiler de la marchandise à de gros costauds ou a des jetés de la vie ne le dérangeait pas, autant il se sentait étrangement mal à l'aise, à l'idée de contribuer à la débauche d'un adolescent de seulement douze ans et demi. Mais après tout, il n'allait pas faire le difficile ; les affaires sont les affaires. Il finit par hausser les épaules en fourrant sa main droite dans la poche arrière de son jean. Du compartiment réservé aux cartes privées de son portefeuille usé et déchiré par endroit, il tira un petit sachet à fermeture zip dans lequel était enfermé dix grammes d'herbe séchée. Il tendit le pax, coincé entre son index et son majeur, à Micah, tout en remettant son portefeuille dans son jean. De son côté, nonchalamment, sans se presser, le brun avait sortit de la poche de son blouson le compte exact. La transaction fut vite effectuée et, aussitôt les deux garçons en possession de ce qu'ils désiraient, ils tournèrent chacun les talons, s'en allant dans des directions opposées. Micah secoua légèrement la tête de gauche à droite, les yeux rivés sur le sol de pierre du trottoir, soupirant, l'air presque compatissant. Dealer à un gamin de même pas treize ans ; en voilà un qui allait se faire engueuler par sa mère... Le garçon longea Park Lane, tout en s'affairant : il avait déjà sortit son paquet de tabac à trois quart terminé, dans lequel traînaient son papier à rouler, ses vieux pax et des vieux bouts de cartons qui lui servaient de cales. Ses doigts tremblaient et la buée qui s'échappait de sa bouche entrouverte à chacune de ses expirations ne lui facilitaient pas le travail. On était au début du mois de janvier et, si le temps s'était montré clément pour le nouvel an, la nature avait à présent reprit ses droits. Une fine pellicule de neige recouvrait le trottoir, les bancs, les bâtiments et les toits des voitures, et il ne devait pas faire plus de cinq degrés, pendant la journée. Or, on était le soir, et la température baissait encore, atteignant en ce moment les zéro degrés. Micah tourna dans Piccadilly et s'arrêta devant une ancienne boutique à l'abandon. Il se laissa tomber sur la bordure du trottoir, ne prêtant aucune importance à la neige grisâtre qui allait mouiller ses vêtements. Lorsqu'il fut plus ou moins satisfait de son travail, il porta le joint à sa bouche et tâta ses poches, à la recherche de son briquet. Il poussa un grognement de mécontentement en ne le trouvant pas. Il releva la tête et scruta les environs, à la recherche d'un passant qui aurait pu le dépanner. Le clochard qui était affalé contre un magasin, de l'autre côté de la route, avait bien une tête à fumer. Micha remit ses affaires en poche, se releva et s'approcha de lui. micah ▬ Salut Will. T'aurais pas du feu ? L'homme, qui devait être âgé de vingt-cinq ans grand maximum, conservait, en dépit de la fine couche de saleté qui recouvrait son visage bronzé, les vestiges d'une beauté exotique, portait de longues dreadlocks noir corbeau qu'il semblait avoir depuis bien longtemps, et avait le visage creux. Lorsque le garçon l'interpella, il redressa la tête, le jaugea un instant du regard, et finit par lui faire un clin d'œil. will ▬ Ouais, bien sûr. Tiens. Il sortit un briquet de la poche de son pantalon de toile abimé et le lança avec adresse à Micah, qui l'attrapa au vol. Il ressortit son joint, le remit en bouche et l'alluma. Il rendit son briquet à l'homme en souriant de satisfaction et le remercia. Il tira une longue taffe sur son pétard, avant de baisser à nouveau les yeux vers le clochard qui ne lui prêtait plus aucune attention. Il s'approcha, et tendit le joint à l'homme, sans rien dire. Le clochard lui adressa un sourire et, de sa main tremblante, se saisit de la longue cigarette. Il la coinça entre son index et son majeur et la leva quelques secondes, comme pour porter un toast, avant de la fourrer entre ses lèvres et de prendre une grande inspiration. Pendant ce temps-là, Micah s'essayait à son côté, le dos appuyé contre le mur de pierres froides, les avants-bras appuyés sur ses genoux relevés, la tête tourné vers son compagnon du moment. Ils échangèrent quelques paroles – Ouais, ouais, ça va, et toi ? Qu'est-ce que tu deviens ? –, puis le silence revint, et, pendant environ une minute, ils se passèrent le joint sans piper mot, regardant dans le vague à chaque nouvelle bouffée. will ▬ Dis-moi, gamin, t'es pas un peu jeune pour fumer ce genre de choses ? Micah esquissa un petit sourire en coin, avec un étrange air blasé. Il adorait quand quelqu'un lui posait ce genre de questions de pure rhétorique, car il était de ceux qui jouissait à l'idée de se lancer dans des joutes verbales et des débats interminables. micah ▬ Et toi, t'es pas un peu jeune pour être à la rue ? La réplique avait fusée, naturelle. Will ne s'en formalisa pas ; pas plus qu'il ne releva l'insolence de l'adolescent. De toute façon, ça faisait bientôt un an qu'ils passaient ensemble de longues soirées à faire tourner un pétard ou une bouteille de vodka que Micah allait chercher au préalable, alors il commençait à avoir l'habitude de son sale caractère. D'ailleurs, il s'en formalisa si peu qu'à la place de s'offusquer, il éclata de rire. Un rire à la fois teinté d'amusement et d'amertume. Une fois son calme retrouvé, son visage se ferma quelque peu. will ▬ Y a pas d'âge pour être à la rue, petit. Suffit de très peu de bonne volonté ou d'un soupçon de malchance et la vie fait le reste. Micah détourna les yeux, fixant quelque chose de l'autre côté de la route. Machinalement, il porta le joint à sa bouche et le termina. Il écrasa le cale qui prenait lentement feu dans la neige et jeta le mégot dans la bouche d'égout en face d'eux. Il soupira puis, s'appuyant sur une main, se redressa. Il avait les fesses et le dos trempés, mais il n'y accorda pas une seconde d'attention. De toute façon, son blouson était imperméable et son jean trop foncé pour qu'on ne remarque quoi que ce soit. L'adolescent se tourna vers Will, qui le regardait. micah ▬ À un de ces jours, vieux ? Le clochard hocha la tête. will ▬ Tu sais où m'trouver. Micah acquiesça. Une drôle d'expression passa alors sur le visage du garçon, comme si un souvenir lui revenait brusquement en mémoire. Il enfouit une main dans la poche de son blouson – on pouvait décidément y mettre beaucoup de choses, à croire que la poche était extensible –, et en sortit un essuie-tout replié autour de quelque chose de dur. À son tour, il la lança à Will avec habileté, dont le visage s'illumina. Il s'empressa de fourrer un des cookies que contenait le petit baluchon dans sa bouche. Un air appréciateur se peignit sur ses traits. will ▬ T'es génial, gamin ! Tandis que l'homme s'extasiait devant les délicieux cookies fait maison de Lily Simmons, en murmurant des compliments à l'adresse de la jeune femme – bien qu'elle ne entendrait jamais – Micah sourit. micah ▬ J'ai eu du mal à les taxer, mais je me suis dit que tu avais plus besoin de sucre que moi. D'un signe de la main, Will lui fit signe que c'était parfait. Il aurait pu lui répondre verbalement s'il n'avait pas eu la bouche pleine. micah ▬ Allez, bonne nuit, Colonel. Micah tourna les talons et continua son chemin dans Piccadilly, jusqu'à tourner dans Berkeley Square, qu'il traversa d'un pas lent, profitant de la fraicheur de la nuit pour se remettre les idées en place, avant de rentrer chez lui, histoire de ne pas trop attirer les soupçons. Enfin, il s'engagea dans Davies Street et s'arrêta à la hauteur du septante-deux. Il soupira, jeta un dernier coup d'œil à la rue déserte, bien qu'il ne fut que huit heures et demi du soir, et la porte se referma derrière lui.
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| | | H. Micah Simmons
messages : 156 date d'inscription : 15/08/2009 âge : 30 baguette magique : bois d'aulne, plume de phénix, trente-trois centimètres exactement, souple, parfaite pour la métamorphose. maison ou profession : serdaigle, septième année. animal de compagnie : ben, son rat d'égout et ses poissons rouges.
| Sujet: Re: harlow micah, uc. Lun 24 Aoû - 22:18 | |
| Adolescence, part 2. Dortoir. Poudlard, Écosse. Dix-sept avril 1994. Micah se retournait, encore et encore, dans ses couvertures. Il faisait trop chaud, et il ne cessait, depuis qu'il était monté se coucher – il y a de cela quelques heures – de repousser sa couverture, puis de la remettre, et de la repousser à nouveau. C'est au bout de trois cents minutes et des poussières à s'agiter sur son matelas humide, au draps défaits, que le jeune serdaigle finit par ouvrir brusquement les yeux, se redresser et s'assoir en tailleur sur lit. Le temps que ses yeux s'habituent totalement à l'obscurité, il avait déjà chassé de son esprit la très fine pellicule de sommeil qui commençait à l'englober et peser sur lui. Baillant d'ennui et s'étirant, il se leva, se gratta pensivement la joue puis se pencha en avant, et tira sa grosse valise de sous son lit. D'une main, il farfouilla un instant le contenu pour en tirer un paquet de cigarettes aux trois quart vide – il ne pu s'empêcher de grogner en constatant le peu qu'il lui en restait. Il s'approcha de la vitre, à côté de son lit en baldaquin, et s'assit sur l'appui de fenêtre, adossé à la pierre froide. D'un geste distrait et, apparemment, machinal, il sortit une cigarette de son paquet, qu'il relança dans sa valise, la porta à la bouche et amena son briquet jusqu'à l'extrémité. TCHAC. TCHAC. TCHAC. Il gronda avec la voix rauque de celui qui n'a pas prononcé un mot depuis des heures. micah ▬ Saloperie de briquet... En effet, le briquet en question refusait catégoriquement de créer la moindre petite flamme. Il du se retourner et se pencher dangereusement jusqu'à sa table de nuit pour attraper sa baguette magique, qu'il agita devant son nez jusqu'à ce que sa cigarette soit allumée.
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